C'est vraiment super interessant, je me reconnais beaucoup dans ce processus parce que omg je déteste retravailler mes textes, donc je ne me relis quasiment jamais et quand je le fais je suis vraiment en mode "j'ai écrit ça moi ?"
Je déteste me relire, c'est le cas depuis l'ecole 😆 et j'ai parfois cette impression de "jamais vu" sur mes propres textes c'est déstabilisant et en même temps ça me donne confiance. Ah tiens j'écris pas que de la merde en fait 🤔😂
Cette façon de faire et de voir l'écriture me parle vraiment beaucoup! (Et je vais clairement me procurer Après la pluie; l'extrait à la fin de CNJDA m'a donné bien trop envie.)
Ma question (qui n'est pas pour une amie, LOL), c'est : est-ce que ça t'est arrivé que ta bêta-lectrice n'aime pas qqc d'assez substantiel dans un de tes romans? Ou alors, si ça t'arrivait à l'avenir, comment tu penses que tu réagirais? Est-ce que tu essaierais quand même de réécrire pour redresser la barre? Ou bien tu assumerais que cet aspect puisse ne pas plaire à tout le monde?
C’est une question interessante ! Si cela devait toucher à quelque chose d’essentiel, j’accepterais le défaut du roman pour ce qu’il est. Je ne vise pas le roman parfait et je sors des livres très régulièrement. Passer énormément de temps et d’énergie sur une réécriture n’aurait pas vraiment de sens pour moi (ça me prendrait plus de temps d’énergie de moyens que d’ecrire un nouveau livre) donc j’imagine que soit le souci est entendable mais potentiellement surmontable pour d’autres lecteurs auquel cas, tant pis, je publie, soit c’est un vrai gros problème de fond qui rend forcément la lecture désagréable auquel cas, poubelle. Les petites incohérences ça se travaille mais si c’est tout un perso par exemple qui ne va pas ou la romance trop présente (ou pas assez) la réécriture me mobiliserait trop. Je pense que fondamentalement on a toustes envie de bien faire mais on ne peut pas plaire à tout le monde et on ne peut pas produire un livre parfait. Je veux vivre de ma plume et aujourd’hui je suis très en paix avec le fait qu’il y aura des flops mais que sortir un nouveau livre est plus facile et rentable pour moi que de lutter. Ça bougera peut-être avec le temps mais réécrire des chapitres c’est un vrai gros bourbier pour moi et j’imagine très bien le truc : 4 jours pour réécrire un texte qui pourrait l’être en 30 mn dans un nouveau premier jet 🫠
Pour Après la pluie j’ai supprimé près de 40 000 mots à la relecture. Il y avait des trucs intéressants mais incapable de réécrire alors couic 😂 (et tant mieux)
Je crois qu’il faut savoir connaître ses limites et leur compatibilité avec nos objectifs perso, c’est le meilleur moyen d’être en paix avec la déception de potentiels lecteurices, non ?
Oups, je me rends compte que je ne t'ai jamais répondu! (c'était tombé à un moment où je n'avais plus trop accès à mon ordi) Merci beaucoup d'avoir développé tout ça. Je me retrouve encore une fois dans ce que tu décris, mais je crois qu'au contraire de toi, je suis encore dans le déni que je fonctionne comme ça (ou que je fonctionnerais mieux comme ça, en tout cas). J'écris plutôt lentement et c'est peut-être la raison pour laquelle je me dis qu'investir dans la réécriture en vaut la peine. Mais, en fait, si c'est pour y perdre deux fois plus de temps... pas forcément. LOL
Je crois qu’en tant qu’autrice c’est pas une position facile à assumer car dans l’imaginaire collectif des auteurices la réécriture paraît presque plus importante que le premier jet, et si tu n’en passes pas là, je trouve que tu peux vite avoir le sentiment que ce que t’écris n’est pas qualitatif… alors qu’en fait c’est une méthode de travail comme une autre à mon sens. Il y a sans doute des premiers jets bien mieux que certaines 39493eme réécriture (et inversement !)
C'est vraiment super interessant, je me reconnais beaucoup dans ce processus parce que omg je déteste retravailler mes textes, donc je ne me relis quasiment jamais et quand je le fais je suis vraiment en mode "j'ai écrit ça moi ?"
ça te dit on forme la team des autruches de l'écriture ?
Je peux venir ?
Je déteste me relire, c'est le cas depuis l'ecole 😆 et j'ai parfois cette impression de "jamais vu" sur mes propres textes c'est déstabilisant et en même temps ça me donne confiance. Ah tiens j'écris pas que de la merde en fait 🤔😂
Cette façon de faire et de voir l'écriture me parle vraiment beaucoup! (Et je vais clairement me procurer Après la pluie; l'extrait à la fin de CNJDA m'a donné bien trop envie.)
Ma question (qui n'est pas pour une amie, LOL), c'est : est-ce que ça t'est arrivé que ta bêta-lectrice n'aime pas qqc d'assez substantiel dans un de tes romans? Ou alors, si ça t'arrivait à l'avenir, comment tu penses que tu réagirais? Est-ce que tu essaierais quand même de réécrire pour redresser la barre? Ou bien tu assumerais que cet aspect puisse ne pas plaire à tout le monde?
C’est une question interessante ! Si cela devait toucher à quelque chose d’essentiel, j’accepterais le défaut du roman pour ce qu’il est. Je ne vise pas le roman parfait et je sors des livres très régulièrement. Passer énormément de temps et d’énergie sur une réécriture n’aurait pas vraiment de sens pour moi (ça me prendrait plus de temps d’énergie de moyens que d’ecrire un nouveau livre) donc j’imagine que soit le souci est entendable mais potentiellement surmontable pour d’autres lecteurs auquel cas, tant pis, je publie, soit c’est un vrai gros problème de fond qui rend forcément la lecture désagréable auquel cas, poubelle. Les petites incohérences ça se travaille mais si c’est tout un perso par exemple qui ne va pas ou la romance trop présente (ou pas assez) la réécriture me mobiliserait trop. Je pense que fondamentalement on a toustes envie de bien faire mais on ne peut pas plaire à tout le monde et on ne peut pas produire un livre parfait. Je veux vivre de ma plume et aujourd’hui je suis très en paix avec le fait qu’il y aura des flops mais que sortir un nouveau livre est plus facile et rentable pour moi que de lutter. Ça bougera peut-être avec le temps mais réécrire des chapitres c’est un vrai gros bourbier pour moi et j’imagine très bien le truc : 4 jours pour réécrire un texte qui pourrait l’être en 30 mn dans un nouveau premier jet 🫠
Pour Après la pluie j’ai supprimé près de 40 000 mots à la relecture. Il y avait des trucs intéressants mais incapable de réécrire alors couic 😂 (et tant mieux)
Je crois qu’il faut savoir connaître ses limites et leur compatibilité avec nos objectifs perso, c’est le meilleur moyen d’être en paix avec la déception de potentiels lecteurices, non ?
Oups, je me rends compte que je ne t'ai jamais répondu! (c'était tombé à un moment où je n'avais plus trop accès à mon ordi) Merci beaucoup d'avoir développé tout ça. Je me retrouve encore une fois dans ce que tu décris, mais je crois qu'au contraire de toi, je suis encore dans le déni que je fonctionne comme ça (ou que je fonctionnerais mieux comme ça, en tout cas). J'écris plutôt lentement et c'est peut-être la raison pour laquelle je me dis qu'investir dans la réécriture en vaut la peine. Mais, en fait, si c'est pour y perdre deux fois plus de temps... pas forcément. LOL
Je crois qu’en tant qu’autrice c’est pas une position facile à assumer car dans l’imaginaire collectif des auteurices la réécriture paraît presque plus importante que le premier jet, et si tu n’en passes pas là, je trouve que tu peux vite avoir le sentiment que ce que t’écris n’est pas qualitatif… alors qu’en fait c’est une méthode de travail comme une autre à mon sens. Il y a sans doute des premiers jets bien mieux que certaines 39493eme réécriture (et inversement !)